Theo 
Francken

La décision intervient après une visite de travail auprès des militaires belges qui opèrent actuellement au Kosovo dans le cadre de la mission de l'OTAN appelée KFOR (Kosovo Forces). La Belgique contribue à nouveau militairement à cette mission depuis avril 2025, aux côtés des Pays-Bas et du Luxembourg. Le détachement Benelux, sous commandement luxembourgeois, joue un rôle actif en matière de reconnaissance aérienne et de renseignement dans la zone d'opérations.

« Avec notre déploiement au Kosovo, nous prouvons que la Belgique participe activement », a déclaré le ministre Francken. « Nous apportons une contribution concrète sur le terrain et nous prenons nos responsabilités sur le plan diplomatique. »

La reconnaissance d'un attaché de défense s'inscrit dans le cadre de cet engagement plus large. Depuis 2008, la Belgique reconnaît le Kosovo comme un État indépendant. Aujourd'hui, elle renforce cette relation par une représentation militaire officielle à Bruxelles.

« Notre engagement dans les Balkans s'inscrit dans un cadre européen plus large », a déclaré Francken. « En effet, la stabilité dans les Balkans est synonyme de sécurité pour l'Europe. »

Les soldats belges présents au Kosovo surveillent l’Administrative Border Line entre le Kosovo et la Serbie, une ligne frontalière où les tensions reprennent régulièrement. Grâce à leur déploiement avec un drone belge, les angles morts sont détectés et l'OTAN reçoit des informations cruciales pour intervenir si nécessaire.

Outre ce déploiement opérationnel, la Belgique plaide également en faveur de réformes au Kosovo. Francken : « Nous continuons à soutenir le Kosovo, non pas aveuglément, mais de manière constructive et critique ».

Avec cet attaché de défense, la Belgique franchit une nouvelle étape dans une coopération qui remonte aux efforts de paix de la fin des années 1990. « L'avenir du Kosovo est européen. Et nous contribuons à l'aider dans cette voie. »