Theo 
Francken

Le ministre de la Défense Theo Francken a déclaré : « C'est une situation gagnant-gagnant. La Bulgarie reçoit des navires qu'elle peut déployer en mer Noire, et notre industrie belge bénéficie d'un boost de 24 millions d'euros en termes d'emploi et de commandes de haute technologie. Nous renforçons ainsi non seulement l'OTAN, mais aussi notre propre économie. »  

Retour économique pour la Belgique  

Ce don n'est pas une perte, bien au contraire. La Bulgarie financera entièrement la modernisation et l'entretien d'au moins quatre navires belges, et peut-être aussi de trois navires néerlandais en Belgique. Les entreprises belges seront ainsi directement impliquées dans le renouvellement de cette flotte. Leurs connaissances et leur expertise pourront ensuite être mises à profit pour assurer un soutien à long terme à la marine bulgare (In Service Support). Concrètement, cela se traduit par des contrats de plusieurs années, des opportunités d'exportation et un renforcement de la position de l'industrie belge de la défense en Europe.  

Intérêt stratégique dans la mer Noire  

Sur le plan géostratégique, ce don apporte une valeur ajoutée immédiate. La Bulgarie connaît déjà ce type de navires et peut donc les déployer rapidement dans la mer Noire.   

The Francken a ajouté : « Avec ce don, nous contribuons également de manière tangible à la sécurité en mer Noire, une région qui souffre beaucoup de l'invasion russe en Ukraine et qui est aujourd'hui cruciale pour la stabilité de l'Europe. » 

Diplomatie et coopération  

La Belgique a déjà fait don de navires à la Bulgarie par le passé, toujours dans le cadre d'une coopération constructive. Aujourd'hui encore, des accords intensifs ont été conclus avec la Bulgarie et les Pays-Bas. Une donation conjointe évite les tensions diplomatiques qu'entraînerait une vente classique et offre en outre une solution pragmatique à la complexité logistique et juridique.   

Le don profite également à la Défense elle-même. Une procédure de vente aurait été longue et incertaine, avec des risques de coûts élevés pour l'entretien ou le démantèlement des navires invendus. Grâce au don, la Défense économise ces frais et la Marine peut se concentrer sur la mise en service de la nouvelle génération de navires de lutte contre les mines (rMCM).